Télédrac #3

publié le 25 janvier 2024

« Télédrac » Gravure sur bois animée exposée à la galerie friches et nous la paix dans le cadre de la célébration du nouvel an chinois et du début de l’année du Dragon

O alarme #1

publié le 14 mai 2020

A la demande des amis brésiliens Jorge et Sol, je réfléchis à la couverture d’un ouvrage collectif qu’ils dirigent sur la crise du Coronavirus et ses conséquences sociales et politiques. Premiers croquis.

Pier-2 Kaohsiung #61

publié le 19 décembre 2019

Retour à Kaohsiung. La fin de la résidence approche, je fais cadeau de mes plus grandes gravures intransportables (c’est malin!) aux amis rencontrés ici. Luke que j’ai rencontré dans un marché à côté d’ici  (Il a fait des études de cinéma mais qui vend des raviolis frits pour gagner sa croute) repart avec « Blossom everywhere » gravure en hommage aux manifestants de Hong Kong. Le panneau va décorer sa boutique.

Luke me fait rencontrer Minsdead, (abonné à ses frieds dumplings) artiste designer qui peint et habille des poupées pour adultes pour des clients chinois et japonais. Son atelier est un capharnaüm incroyable de figurines trash et de couleurs flashies. Une de ses pièces à été exposée à Beaubourg cet automne.

Pier-2 Kaohsiung #34

publié le 17 novembre 2019

Fin du deuxième jour de workshop avec les étudiantes de l’université Sun Yat Sen. De gauche à droite: Zoé, Debbie, Macy, Zoé, Harper, Fiona (enfin ce sont leurs prénoms occidentaux comme tout le monde s’en attribue ici lorsqu’il s’agit de s’identifier auprès de nous, non sinophones). On a fait des exercices sur polystyro-lino pour débuter, puis des impressions en noir et blanc, puis de la couleur, puis du bois et des formats de plus en plus grands… C’était intéressant de pousser peu à peu ces jeunes filles à libérer leur trait et de voir qu’au bout de deux jours elles avaient pris confiance dans les outils, dans la matière et dans leurs choix graphiques… Beaux moments partagés

Pier-2 Kaohsiung #15

publié le 27 octobre 2019

Samedi 26 et dimanche 27, les artistes en résidence à Pier-2 ouvrent les portes de leurs ateliers. Après seulement deux semaines sur place, j’ai pas encore grand chose à montrer. Mais les visiteurs sont au rendez vous et il se produit quelques rencontres intéressantes, comme cette jeune femme taïwanaise qui a passé quelques années en France et qui me dit:

-Vous êtes vraiment un artiste typiquement français…

-Ah bon pourquoi?

-Les français ont pour habitude de montrer la face sombre des choses. Ici à Taïwan les artistes produisent des oeuvres « cute », vous diriez « mignonnes ». Jamais ils ne critiquent ou tentent de délivrer un message. De déranger, de contester, de déstabiliser leur auditoire… Ce doit être « mignon »!

-Dois je le prendre pour un compliment ou pour une critique?

-Non, non, un compliment bien sûr!

S’ensuit une longue discussion sur qui est artiste et qui ne l’est pas, son rôle et blabla… Et puis je me remets au boulot

 

Pier-2 Kaohsiung #8

publié le 21 octobre 2019

Wunderful world. Contreplaqué gravé 1,4X1,1m.
Je suis parti d’une plaque récupérée d’une expo précédente qui avait eu lieu ici à Pier-2 il y a qques semaines. J’ai utilisé la forme telle qu’elle était: bizarre, sans aucun sens précis et je l’aie remplie… Pour une fois que le format n’est pas orthogonal!… Une chance!

Pier-2 Kaohsiung #5

publié le 17 octobre 2019

Tentative d’impression de Wunderful world, totalement ratée! La papier s’est déchiré, le bois avale l’encre, j’ai trop chargé mon rouleau… Le contreplaqué c’est vraiment galère! Je recommencerai avec du tissu, pour voir…

Bois Brésil

publié le 13 janvier 2017

Anim_Bois-Bresil-2017_TL

L’ami Théo a réalisé cette petite animation de mon recueil de cordels intitulé « Bois Brésil » . Il en contient trois réalisés au cours de ma résidence à l’institut Sacatar d’Itaparica. L’un dont j’ai fait la couverture sur un texte d’Elton Magalhaes, un autre dont j’ai fait les illustrations intérieures sur un texte de Sol Biscouto et le dernier que j’ai écrit et illustré. L’emballage est constitué d’une feuille de bananier imprimée et d’un filet qui enferme le tout. Pourquoi « Bois Brésil »? En référence d’abord à cet arbre aujourd’hui disparu qui a donné son nom au pays « Brésil » et qui fit la fortune des premiers colonisateurs, ensuite parce que mes deux mois de résidence ont été consacrés à graver du bois.. Beaucoup de bois!…

Sacatar #26

publié le 12 décembre 2016

nuit

Fondu au noir. La résidence à Sacatar s’achève aujourd’hui… Chacun des artistes présents pendant ces deux mois retourne d’où il était venu… Changé un peu… Beaucoup!

Sacatar #25

publié le 11 décembre 2016

Tshirts

Virgilio, Scott et Charles (de gauche à droite) portent des TShirts que j’ai imprimés à partir de mes gravures sur bois. C’est la première fois que j’imprime avec de l’encre à gravure sur T Shirts et ça à l’air de marcher… Est ce que ça tiendra au lavage?… Virgilio est de Brasilia, il est dessinateur. Son travail est tout en finesse avec des accès de brutalité, j’aime beaucoup et puis il est la gentillesse incarnée. Scott est artiste aussi, américain, il vient de Detroit. Comme il le dit lui même, il fait tout sauf de la peinture: photo, video installations, sculpture, dessin. Il a réalisé récemment une grosse installation à Lille. Une pointure!. A droite, c’est donc Charles le jardinier de Sacatar, il nous a tous beaucoup aidé pendant la résidence, lui aussi c’est un grand gentil. Il m’a demandé de graver et d’imprimer le prénom de son fils de deux ans sur son « regata ». Ici c’est comme ça qu’on appelle les « marcels’…

Sacatar #24

publié le 08 décembre 2016

souvenirs

Maquette du prochain cordel dont j’ai fait la couverture. Cette fois j’ai aussi pris la peine d’écrire le texte… Impression dans les prochains jours…

Sacatar #21

publié le 02 décembre 2016

haillons

matrices

Demain ont lieu les portes ouvertes de l’institut Sacatar. Chaque artiste résident a préparé son atelier pour recevoir des visiteurs. Pour ma part, à l’intérieur, j’ai fait un accrochage des matrices réalisées depuis deux mois, mêlées à des bois trouvés sur la plage et à l’extérieur, j’ai tendu un assemblage de haillons sur lesquels est imprimée une gravure à la tronçonneuse…

Une incomplète mais divine comédia

publié le 30 novembre 2016

divina

Les deux cordels d’Elton Magalhaes dont j’ai fait la couverture, sont sortis. C’est une adaptation très libre de la Divine comédie, mettant en scène le personnage de Raul Seixas, musicien culte des années 70.  L’enfer et le purgatoire sont disponibles, si j’ose dire! Le paradis, quand à lui, est à venir… Comme toujours!

Sacatar #20

publié le 28 novembre 2016

caatinga

L’homme et la caatinga (30X40). La caatinga, c’est la végétation du Sertao, région quasi désertique du Nordeste brésilien. Elle est le décor, sinon parfois même un personnage à part entière de la poésie de Cordel et du repente (joute poétique improvisée).

Un musée du cordel

publié le

musée cordel

A Caruaru, aux portes du Sertao, se trouve un petit musée du cordel. Il est situé en plein milieu d’un marché aux allures de souk oriental. Il faut se faufiler entre les échoppes, demander 20 fois son chemin avant de le trouver, mais il est là comme une parenthèse poétique dans la frénésie générale.

J’y ai rencontré Paulo Perreira, cordeliste et poète qui est capable de  déclamer près de 500 cordels. Ici c’est un petit bout de cordel autour d’une thématique très classique du genre: le mari cocu.

Nordeste

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caruaru

Le cordel est nettement plus visible dans le Pernambouc que dans l’état de Bahia. Il semble plus vivant et faire l’objet d’une production régulière. Ici dans un bureau de presse de la ville de Caruaru (130 km à l’est de Recife), les livrets de poésie (à droite de l’image) sont vendus au même titre que les journaux, les clopes ou les friandises.

Hollywoodcut

publié le

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Il existe un Hollywood de la gravure sur bois au Brésil! C’est un gros bourg qui abrite a peu près un atelier par rue. Il s’appelle Bezerros et est situé à 100 kilomètres à l’est de Recife (capitale de l’état du Pernambouc). Je m’y suis rendu il y a quelques jours pour y rencontrer Silvio Borgès.

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Il appartient à une famille dont le patriarche, J. Borgès, est considéré comme le plus grand des graveurs sur bois du pays. Les Borgès sont graveurs comme les Zavatta ou les Bouglione sont clowns et dompteurs. De père en fils, cousins, neveux, grands pères, grands mères sont tous des virtuoses de la gouge. Ensemble nous avons discuté technique: bois, papier, presse, encre, outillage… Echangé petits trucs et  astuces…

Ci dessous le fameux J Borgès, quatre vingt piges et toujours rivé à sa table de travail. Auteur de milliers de gravures et de dizaines de cordels. Comme Hollywood, Bezerros a son tycoon!


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