Beijing #12

publié le 13 mai 2011

Aujourd’hui, il nous a fallu une dose d’acrobatie et une autre de force brute pour hisser les panneaux 3 et 4. Il reste le numéro 5 et dernier à graver mais le résultat commence à se faire sentir et c’est, je dois dire, assez impressionnant. Roghué, génial bricoleur et funambule inspiré a installé un système de poulies au sommet d’une espèce de hauban métallique. Deux cordes nous permettent de faire monter chaque panneau et ensuite, ils sont fixés avec du fil de fer. C’est du costaud, même si les règles de sécurité au travail ne sont pas vraiment respectées.
Cet après-midi j’ai pris un vélo pour visiter le centre commercial du coin. A gerber! Il y a là sur 10 ou 12 hectares toutes les grandes marques occidentales dans un décor néo-colonial nord américain complètement artificiel. C’est devenu apparemment le dernier lieu branché pour les shootings de photos de mode. Il y a des top models et des photographes fashion victims à tous les coins de ces rues de carton pâte. Sur le parking c’est un vrai catalogue de grosses cylindrées allemandes. Et dans les boutiques totalement inautenthiques, on se presse pour acheter des Lacoste, des Levi’s, Kalvin Klein et autres Max Mara à des prix quasiment européens en sirotant des glaces Hagendasz… Vertige de la mondialisation des esprits. A deux pas de là une espèce de cité dortoir jouxte un vaste entrepôt d’electro-ménager d’occasion et dans la rue entre les deux, des vieux poussent leur vélo chargé de hardes ou balaient, un masque sur la bouche, une poussière que le vent emporte un peu plus loin. Réussites du socialisme de marché?…

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