Pour Laïka

publié le 05 février 2015

Projet d’installation dans le parc du château de Flers en Normandie

Laïka, une jeune chienne bâtarde récupérée dans les rues de Moscou, fut le premier être vivant envoyé dans l’espace le 3 novembre 1957 dans le cadre du programme spatial soviétique. Morte au bout de quelques heures de son vol suborbital elle fut sacrifiée sur l’autel de la compétition que se livraient alors les deux super puissances de la guerre froide.Pour Laïka est donc d’abord un hommage à ce petit être docile, embarqué dans une aventure dont il fut le héros involontaire. La forme proposée rappelle la capsule Spounik dans laquelle Laïka fut projetée dans l’espace et le matériau qui la compose renvoie à l’image qu’on peut se faire d’une niche misérable : quelques planches mal assemblées pour un abri spartiate. La nuit, la forme s’éclaire de l’intérieur et semble être douée d’une vie propre. Alimentée par des panneaux solaires, les lumières s’allument et s’éteignent, en suivant une pulsation lente. Les couleurs varient imperceptiblement et lorsqu’un visiteur s’approche, des capteurs de présence détectent ses déplacements et influent sur la nature de l’éclairage. Les pulsations s’accélèrent, jusqu’à battre comme un cœur, elles changent de couleur de manière plus rapide, l’installation prend alors une dimension organique. La chaleureuse cabane de bois donne naissance à une sorte d’alien géant, semblant prêt pour le décollage, à moins que ce soit l’âme de Laïka qui vienne silencieusement dialoguer avec le visiteur nocturne…

 

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