Carte à gratter…

Carte à gratter

Carte à gratter

Carte à gratter 15X23

Le labyrinthe que j’ai gravé au printemps dernier dans le parc Thuillat de Limoges (voir dans l’onglet « gravures à la tronçonneuse » Limoges 2011) a été démonté il y a quelques jours et transporté non loin de là, à Faux la Montagne, sur le plateau de Millevaches. Il est entreposé dans un bâtiment de la commune pendant la durée de l’hiver. Sa réinstallation au printemps donnera lieu à de nouvelles réjouissances. Affaire à suivre donc…

In memoriam, Joe Frazier alias « smoking Joe ». « Fais fumer tes gants! » lui disait son entraîneur depuis le coin du ring… Linogravure 25X40

Carte à gratter 23X15cm

Dans une parcelle des Murs à Pêches de Montreuil, nous avons fait un tirage sur papier fin d’une gravure à la tronçonneuse. Il devrait être exposé demain rue des cascades dans le 20ème à Paris dans le cadre de la fête des morts mexicaine organisée par l’association pour la gravure et l’art populaire… J’espère juste que l’encre aura eu le temps de sècher!…

Faryal Bhatti et sa mère ont été bannies de leur ville pour une faute d’orthographe. Une collégienne de 13 ans, chrétienne, accusée de blasphème, a été battue et renvoyée de son école située dans la ville garnison d’Havelian, au nord d’Islamabad. Sa mère, infirmière, a également été chassée de son travail. Elles ont été forcées de quitter la région sur ordre des autorités locales qui ont prétexté qu’il en allait de leur sécurité.

Carte à gratter

Carte à gratter

A ceux qui se demandent à quoi peut bien ressembler la gravure à la tronçonneuse, j’ai pris l’habitude de parler de « carte à gratter géante ». Mais finalement ça faisait très longtemps que je n’avais pas pratiqué cette technique. Du coup je m’en suis acheté un paquet et commencé quelques petits exercices. C’est assez magique et je crois que je vais y prendre goût… Moins bruyant, moins polluant, à faire chez soi sans emmerder les voisins!

La nuit blanche ne fait que commencer mais pour moi elle est terminée. J’ai gravé une calavera dansante dans une rue de Fontenay sous bois. Sous la lumière du projecteur, elle est comme un spectre sorti de quelque catacombe oubliée…

Artcité, expo dans la ville de Fontenay sous Bois, accueille une flopée d’artistes de toutes tendances. Trois de mes panneaux gravés sont visibles dans le halle Roublot (très belle salle, toute neuve de la ville basse) et 5 linogravures sont exposées à la médiathèque dans le haut de la ville. Le vernissage a lieu samedi 1er en fin de journée. Il sera suivi de la Nuit Blanche au cours de laquelle je graverai en direct à la Halle Roublot. Bienvenue aux insomniaques sourds!…

Hier dans le parc Victor Thuillat à Limoges avait lieu une déambulation théâtrale proposée par les élèves de l’académie de l’Union, le conservatoire d’art dramatique de la ville. Montage de textes théâtraux, poétiques et romanesques, chansons et textes écrits pas les étudiants eux mêmes sur le thème de l’arbre et de la forêt. Le final se déroulait autour et au coeur même du labyrinthe que j’ai gravé dans le parc au mois de juin. C’était émouvant de le voir vivre non plus comme une aire de jeu pour enfants ou comme lieu de promenade mais comme une scène dont il constituait le décor. Merci à Anton Kouznetsov leur professeur et à tous les étudiants pour leur talent, leur fraîcheur et leur fougue. Formidable cadeau pour moi.

Interprétation d’une photo de Raymond Depardon, extraite du livre San Clemente

D’après une photo du film d’Hitchkock

Linogravure 25X40 d’après une photographie de Laetizia Battaglia tiré de l’ouvrage « Chromiques siciliennes » Ed. Photo notes 1989

Gravure à la tronçonneuse 9mX2m

Le blog de gravomane est resté bien silencieux pendant ces quelques semaines d’été me direz vous… La faute n’en incombe pas à sa créativité mais à l’éloignement d’une connexion internet digne de ce nom.
Petit retour en arrière donc. Début aout, j’ai participé à l’opération « Art Nomade » dans le Puy de Dôme et plus exactement dans le pays d’issoire. 6 artistes de « l’écurie » de Luis Marcel (association l’art en marche) étaient conviés à réaliser une oeuvre en public dans 6 des 93 communes de ce territoire. Cette année c’était la 3ème édition et je me suis vu confier la confection d’une palissade dans le petit village de Tourzel qui est accroché aux pentes de ce Dauphiné d’Auvergne. Elle sera installée comme fond de scène du théätre en plein air de la commune sur la place des Porciphages. Le public n’était guère nombreux mais l’accueil formidable autant de la part de Luc Tixier, l’enthousiaste maire de Tourzel que de l’équipe qui assure l’organisation de la manifestation. Réalisation express en deux jours: le premier dessin et mise en couleur, le deuxième gravure… Et voilà l’ travail

Hier de 12h à 22h dans un périmètre de 500 mètres autour de Confluences maison des cultures urbaines du 20ème arrondissement, 50 artistes occupaient des petites urbanités libres, interstices, trous, déchirures dans le tissu urbain. Il y avait du théatre, de la musique, des performances, des installations. Pour ma part, j’ai choisi deux espaces incertains: une porte murée et une chicane de piste cyclable où j’ai placé ces personnages saisis dans l’action, avec l’idée de me servir de la ville comme du décor naturel d’une sorte de bande dessinée inachevée et muette. Ca s’appelait drames de trottoirs #1 et #2. Il y a eu plein de visiteurs intrigués, mais c’est fini! Reste des photos…

Les panneaux destinés à l’expo Petites Urbanités Libres qui a lieu le 25/06 sont terminés. Entreposés dans la parcelle Lez arts des murs à pêches de Montreuil…

Dernier jour et grande affluence dans le parc Thuillat de Limoges. J’ai terminé la gravure des quelques mètres restants, signé au bas de la page et abandonné mon labyrinthe à ses visiteurs. Après trois semaines, je suis venu à bout avec bonheur de cette page blanche de 500 mètres carrés!
Spéciale dédicace à Jean Paul, Marie Claire, Servane, Patrick, Jean Pierre, Evelyne, Pascal, Sebastien, Jean Claude, Dominique alias Zorba, Loïc, Laurent, Joël, Jean Louis, Didier, Marcel… et tous les visiteurs d’un jour ou de tous les jours qui m’ont donné confiance… Fin du générique, la salle peut se rallumer…

La gravure de l’intérieur du labyrinthe est terminée. Alternent personnages fantastiques et calligraphies imaginaires dans une ambiance doucement paganiste.
Il me reste à graver quelques mètres de la cloison extérieure et l’ensemble sera terminé. Demain une fête a lieu dans le parc Thuillat et elle sera l’occasion de marquer la fin de mon travail.
Les gamins continuent à jouer pendant des heures au milieu de mes gravures. Entre cache-cache et train fantôme… Ils jouent à se faire peur, à se perdre, à échapper à leurs parents et même les mamies semblent retomber en enfance…

La gravure commence à toucher à sa fin. Il me reste à faire naître, sur quelques cloisons intérieures, les personnages que mes derniers sursauts d’inspiration m’autorisent. Alors le peuple du labyrinthe sera au complet et veillera sur le hêtre pourpre…
Aujourd’hui une nacelle est venue dans le parc et nous avons pu enfin voir le labyrinthe d’en haut. Etrange point de vue qui le fait ressembler à un jouet en bois ou à une sorte de village amazonien perdu dans le feuillage…
Quand je m’éloigne de ma tronçonneuse, je peux compter sur la vigilance de ma brigade de réaction rapide personnelle qui veille, armée jusqu’au dents, sur mon précieux attirail. N’ayez crainte, leurs mines patibulaires cachent une âme d’enfant.

Un détail

La gravure de la cloison extérieure avance à grand pas. Les interprétations se multiplient: une danse, des arbres couchés avec visages et membres en guise de ramures, des divinités africaines… Tout me va.
Les gamins jouent pendant des heures dans le labyrinthe, se cachent, se perdent et se poursuivent. Il y a même eu aujourd’hui un concours de vitesse chronométré. Départ à l’entrée du labyrinthe passage par le centre et retour au point de départ. Le record est de 39 secondes!
Autre info récente qui me réjouit, il semble que les SDF du coin ont adopté le labyrinthe pour y passer la nuit sous les arbres. C’est vrai que c’est que le bois isole du froid et qu’on y est à l’abri des regards, notamment de ceux qui occupent le bâtiment le plus proche: le commissariat central de Limoges.

Détail de la troisième cloison

Début de la gravure de la cloison extérieure

Détail de l’une des entrées du labyrinthe

Un gamin qui imite les attitudes de mes personnages

Ca y est, la dernière peau du labyrinthe est posée. La cloison extérieure est en place, le dédale a désormais sa forme définitive et les visiteurs commencent à prendre peur en s’y aventurant. Il fonctionne, on s’y égare, on trouve finalement son centre, son naos, et l’arbre qui l’occupe prend une dimension magique quand on le touche enfin.
Une visiteuse cet après midi a bien résumé mon projet en associant deux mots qui inconsciemment m’ont guidé depuis le début: secret-sacré. Secret parce que d’abord le labyrinthe, comme tous les labyrinthes, dissimule. Sacré ensuite parce que le hêtre pourpre autour duquel il est construit prend la dimension d’une divinité païenne du simple fait de cette mise en scène. Maintenant, il me reste à graver le pourtour de ce territoire secret et sacré, l’habiller de personnages appartenant à une mythologie aussi imaginaire que fantaisiste. Mon panthéon de planches.

Après 6 jours de gravure, la troisième cloison est quasiment terminée. Reste le plus gros morceau, la palissade extérieure et ses 50 mètres de long… Je flippe un peu devant l’étendue de l’ouvrage.
Il y a toujours autant de visiteurs surtout vers la fin d’après midi. Ils commencent à s’égarer dans les couloirs et parmi eux, de plus en plus de gamins qui courent partout. Il y a aussi les habitués qui viennent me voir tous les jours et qui prennent des nouvelles du travail en cours.

Aujourd’hui, entre deux averses, j’ai reçu la visite d’Alex, Anna et Alicia, trois élèves d’un collège voisin du parc Thuillat qui prenaient appui sur les cloisons du labyrinthe pour réaliser des acrobaties pas si éloignées que ça des attitudes de mes personnages étoilés…
Pendant les numéros de cirque, la gravure continue!

Aujourd’hui, construction de la troisième cloison du labyrinthe. Elle mesure 37m de long! (autant que les deux premières mises bout à bout!…). Le parcours commence à se complexifier, il devient difficile d’accéder au coeur, au saint des saints, au naos, bref, ça commence à ressembler vraiment à un labyrinthe.

Pour ceux qui veulent suivre l’affaire avec un peu de hauteur, ou ne pas se perdre le jour de leur visite dans le parc Thuillat à Limoges, voici le plan du labyrinthe. Et pour ceux qui aiment des chiffres: diamètre 16m, surface 200m2, longueur totale des cloisons 110m…